17/03/18 - Quel sens donner ?


Du désordre

Je constate que mon blog est en train de partir dans le n'importe quoi. Ca va dans tous les sens. On arrive plus à comprendre pourquoi telle ou telle chose est dite ou montrée. Et c'est pas parce que c'est moi qui rédige et capture des images que je sais mieux le sens de tout ça.

L'idée du sens c'est Adèle Van Reeth qui l'a évoqué d'abord, et j'ai fait un lien plus tard avec mon blog, lorsque j'ai lu mon article sur la Touffe en gros plan.

Pour résumer ce qui cloche : mes phrases ne sont pas solidaires avec leurs paragraphes. Elles sont libres. Elles font leur vie dans leur coin sans se préoccuper de rien ni personne. Ce qui rend la lecture et la compréhension difficile.

Mais, pour ma défense, dans le Silmarillion de Tolkien on est sur le même type de textes. On pourrait donc dire que mon blog, comme le Silmarillion, s'approche d'une conception orale du récit mythologique.

Si mon blog avait été dans ma tête, j'aurais fait le tri, j'aurais grossi des thèmes et des sujets, j'en aurais réduits d'autres, et progressivement serait né le mythe de ma vie.

Mon blog tiens pas du mythe, c'est clair, puisqu'il est contraint et forcé d'avorter par le marché, et la politique du marché. En celà, quelle tristesse ... Si l'on m'avait laissé engraisser devant ma table de travail j'aurais fait un Tolkien bis moi aussi. Mais quelle tristesse ...

Alors, à défaut de pouvoir polir mon ouvrage pour le sortir tout beau, il faudrait lui donner un sens. Le sens ça permet de laisser des articles derrière soi comme la trace d'un passage. Sans sens, on tourne en rond, on fait des boucles, et les articles se chevauchent sans qu'on arrive à rien comprendre au pourquoi du comment du contenu. C'est pour clarifier les choses que je voudrais contrôler le gouvernail.

Parce que la vie random, je constate que ça fait parler de cul, et que ça empêche les autres sujets.

On dirait que le désordre mental brouille tout jusqu'à ce qu'il ne reste plus à traiter dans la tête que les bas instincts.

Pourquoi du désordre ?

Mes paluches sont sur le noeud du problème, à savoir que le blog n'a plus de sens, mais j'ai pas éxpliqué pourquoi il l'a pas ce sens.

Si je remonte plus tôt dans le temps, dans ce même blog, il me semble que j'avais déjà analysé la chose. Lorsque je me sens dépassé numériquement, ou que j'ai le sentiment que je perds mon temps, je sombre dans une dépression terrible. Or, depuis quelques mois, sur mon blog, j'ai commencé à m'intéresser à des aspects graphiques et techniques qui, si je me focalisais trop dessus, auraient terminé par tarir la source de mes rédactions, et sans vouloir développer la chaine des conséquences, auraient relancé ma dépression. J'ai donc décidé de continuer à écrire malgré tout.

C'est dans le contexte du "malgré tout" qu'intervient l'aléatoire. Le sujet des articles n'étant plus le fruit d'une réflexion prenante qui aboutit à une pensée, mais une capture brève d'un instant dans la journée, par l'objet qui capte toute ma réflexion. En quelques sortes, je n'établis plus de lien direct avec mon texte, puisque j'utilise un intermédiaire.

Parlons en

Il aurait fallut échanger le "malgré tout" contre un "parlons en". Si j'avais voulu redonner du sens à ce blog, je pense qu'il aurait fallut que je lui fasse saisir ce sur quoi mon esprit se portait réellement. Il aurait reprit contact avec un semblant d'intelligence pour foutre la paix à ma braguette.

AVR par exemple, ne peut plus être mon centre de focalisation éxclusive pour la simple raison qu'elle est insaisisable, qu'elle ne propose pas plus qu'elle n'a déjà proposé, et qu'elle occupe tout mon temps et mon attention pendant que d'autres sujets font la queue pour prendre leur tour.

Je dirais donc que mon blog et AVR sont tous deux des "malgré tout". A tel point que j'ai pensé à réduire la part de cerveau disponible que je consacre à AVR et à mon blog, parce que je n'arrive pas à reclarifier mes idées sans rien sacrifier.

Le risque

Le risque que je prendrais en faisant un lien entre mon blog et ma pensée, c'est que cette pensée soit répétitive et assomante. Qu'elle soit comme un marteau qui frappe toujours son même clou produisant des ondes de choc textuelles régulières et prévisibles.

Comments

Popular Posts