11/05/17 - puceau des affaires

Je suis né à château Gontier dans un établissement tenu par des soeurs religieuses, dans une rue moyenâgeuse donnant sur une place publique ou l'on stationnait des véhicules aujourd'hui disparus tel que des Renault 18 ou des 4L.

Parmis ces voitures, il y avait une Renault 18 justement, celle de mes parents, elle était couleur caca d'oie. 

J'avais quelques jours lorsqu'on m'y installa, direction Simplé, là où j'ai grandi. J'y ai passé mon enfance et mon adolescence, au milieu des veaux, vaches, poules, chats et chiens.
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Depuis tout petit j'ai toujours été pauvre. Mes camarades de classes avaient de riches Noël, riches en babioles, gadgets et autres conneries. Moi un cadeau, qui ne valait jamais plus de 100 francs, plus tard 15 euros. Un cadeau pour Noël et mon anniversaire en même temps. Je n'aimais jamais mon cadeau, celui que je voulais était à 17 euros, 20 euros, 30euros, 200 francs, 350 francs.

Mon cadeau finissait à la poubelle.
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Et bien ça, ça a fait de moi un glandeur/looser, qui n'a aucun plaisir à travailler pour accumuler les gadgets.

Je n'ai pas de passions. Tout simplement parceque je n'ai pas eu de jouets dans l'enfance. Je n'ai donc pas un mode de vie consumériste à conserver. J'ai toujours été aussi pauvre que maintenant. Mon mode de vie ne demande pas d'efforts, pas de travail, rien.

Enfant, j'ai quand-même aimé des choses, mais des choses gratuites : les dessins animés, la campagne, les copines, ainsi que l'ordinateur familial qui a tenu 10 ans.
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Aujourd'hui, j'ai un ordinateur, je veux faire des dessins animés, et la campagne j'en ai l'usufruit sans l'avoir.
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Alors, l'argent et moi sommes nous compatibles ?

Non seulement je ne paye pour aucune de mes passions, mais en plus je n'ai jamais vu quelqu'un de mon entourage payer pour ses passions (saufs handicapés mentaux).

Mon manque de désir et  mon inexpérience, ainsi que l'impossibilité que j'ai de trouver des pornos thématiques susceptibles de faire mon éducation, m'amènent à être à presque 30 ans, un puceau des affaires.
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Apparemment, les affaires on en parle pas. Ce sont des choses qu'une grande personne doit connaître. Et bien moi je ne connais pas.
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Comment peut-on entrer dans un magasin ? Comment peut-on désirer y acheter quelque chose ? Je ne sais pas.

C'est entre autres ce qui peut me rendre la femme douloureuse, car le bonheur des dames c'est l'enfer des hommes sans passions.