21/05/17 - Je ne vends rien
Ce qu'on me vole c'est ma vie privée. Je ne vends rien. Artiste privé c'est comme jardinier du dimanche. Il s'agit d'un passe temps, singulier, mais passe temps quand-même.
Est-on obligé de justifier chacune de ses activités non commerciales ?
Tout temps passé à ne pas travailler ou acheter est-il en lui-même une raison suffisante pour mener une enquête ?
Celui qui fabrique des paniers en osier pour son compte propre est-il concurrent des usines de sacs plastiques ?
Si je regarde un spectacle fait par moi pour moi, suis-je si dangereux pour l'industrie du spectacle qu'il faille me déceler un narcissisme pathologique ?
En ayant une bonne idée, suis-je forcément en train de ruiner les supermarchés à idées ?
Si je plante un arbuste sur mon balcon, suis-je en train de voler le soleil des arbres alentours ? Suis-je coupable d'un manque à gagner en terme de photosynthèse ?
Un passe temps est-il dangereux ? Fait-il de celui qui le pratique un voleur, un criminel, un hors la loi ?
Si tel n'est pas le cas, qui va payer mon million de dommages et intérêts non reçus ? Si tel est le cas, les méthodes utilisés étant illégales, qui va payer les dommages et intérêts non reçus ?
La déclaration universelle des droits de l'Homme est-elle négligeable au regard des intérêts du spectacle (de la presse) ? Quand bien même ces intérêts seraient en danger (ce qui n'est pas le cas).
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