14/05/17 - Maigrir



Depuis le début de la semaine j'ai marché au moins 10 heures. 10 heures de marche ça fait que j'ai perdu 2k200g.

96,8kilos.

Quand je maigris comme ça, mon envie de bien faire est diminuée. Je bacle mes rédactions, je dessine des monsieurs patates et je n'ai aucun problème à penser faux. Tout ralentit autour de moi. Je me pose devant un écran, je regarde des moteurs, des chatons, des fails, des accidents de la route, 14 heures arrive et je me rends compte que j'ai perdu mon temps. J'ai l'impression que mon cerveau est prit dans la pâte, et que tout ce qu'il fait l'est péniblement.
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De toutes manières je suis un génie du poids, je sais tout à fait maigrir quand je le veux. J'ai appris comment fonctionnait mon système de stockage/récupération de graisse, et sais l'utiliser à volonté.

Grossissant ou maigrissant, chaque moment a son intérêt.

Quand je grossis, la nourriture est un moyen d'entrer en transe. Ayant trop mangé, mes veines sont pleines d'un sang pateux (façon de parler) et mon cerveau sur alimenté, j'ai l'impression d'être surpuissant, de pouvoir tout dominer et d'avoir toutes les ressources pour le faire.

Quand je maigris, parce que trop marché ou trop jeuné, je suis fatigué, mais mon esprit est d'avantage disponible. Je n'ai pas la force de frappe que la boulimie permet, mais une capacité à entreprendre des choses qui ne sont pas nécessairement sources de jouissance.

J'oscille donc entre des phases d'excitation brutale orgasmique détendu et des phases de ralentissement laborieux tendu. Je deviens tour à tour, un débauché qui n'a pas les moyens de ses ambitions, et un moine austère qui se recueil dans son ermitage.

Donc, parler de moi comme d'un moine c'est très réducteur.
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Quand on est un petit gros avec une tête de pépé bronzé, comment on fait pour être un partouzeur ? On m'éxplique ?

Quand on a que la bouffe pour monter, pour se sentir éxister, on devient forcément un débauché solitaire, périodiquement austère. La bouffe elle est disponible sur le champs, un peu d'argent et la voilà à porté de main. La bouffe c'est une pute de luxe, pas farouche, qui accepte de se faire goutter, toucher, désirer, sans dire un mot. On la prend comme on veut la bouffe. Elle est docile, dévoué à son maitre. La bouffe c'est un cadavre, un végétal arraché du sol, sacrifié sur l'autel de notre surpuissance.

Mais le revers de la médaille c'est que la bouffe est jalouse. Quand elle se donne à nous, elle nous engraisse pour nous rendre laids. Plus on lui en demande, plus elle nous déforme. Elle cherche par tous les moyens à nous tenir sous son emprise. Si elle parlait elle dirait : "qu'est-ce que tu vas devenir sans moi ?" ou "si tu veux être à la hauteur tu vas devoir me manger".
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2 kilos en moins par semaine ... c'est un rythme que je peux essayer de suivre.

Mais j'ai pas vraiment de substitus pour éviter le manque. La rédaction peut-être.

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